Dans le cadre du Festival des Couronnes, chaque dimanche, nous vous livrons la parole d'un auteur ou d'une autrice.
Aujourd'hui, nous rencontrons Elodye H. Fredwell, qui vous parle de ses projets et notamment son parcours dans l'auto-édition.  

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Commençons donc pas la classique mais néanmoins nécessaire question : peux-tu te présenter en quelques mots ?

Alors, moi c'est Elodye H. Fredwell, née en pleine tempête de neige et jeune autrice depuis plus de dix ans maintenant. Dans la vraie vie, j'exerce un métier en lien avec ma passion qu'est l'écriture puisque je suis rédactrice web (entre autres casquettes).

Comment as-tu débuté l'écriture ? Qu'est-ce qui t'a donné envie de commencer à écrire ?

J'ai commencé à écrire vers l'âge de 10-11 ans, alors que ma meilleure amie venait de déménager et que je me suis retrouvée un peu seule à l'école. Écrire m'a permis de m'évader à ce moment et m'a même fait rencontrer des personnes qui aimaient raconter des histoires, elles aussi. Si je n'ai jamais terminé mes premières histoires, j'ai écrit de très nombreuses fanfictions par la suite jusqu'aux histoires originales.

Que t'a apporté la fanfiction dans ton approche de l'écriture ?

La fanfiction m'a permis de faire évoluer des personnages dans une intrigue. Ça m'a appris, en quelque sorte, les bases de l'écriture de fiction. Et surtout, ça m'a permis de me lancer dans la publication sur Internet et d'avoir des retours qui m'ont apporté énormément dans ma confiance en moi.

Quel rôle a joué la publi en ligne dans ton parcours d'autrice ?

C'est sans doute l'élément qui m'a le plus poussé à écrire. Grâce à la publication en ligne, j'ai pu m'améliorer, trouver ma voie. J'ai gagné en confiance, j'ai écrit comme jamais (certains moments, chaque jour pour pouvoir assouvir la soif de lecture de mes lecteurs). Je me souviens, à l'époque où j'ai trouvé mon pseudo et où je publiais mes fanfictions sur Skyrock, j'avais un paquet de retours incroyablement encourageants. Et sans ça, je ne sais pas si ma passion d'écrire serait restée intacte. C'était une expérience très riche, que je conseille à tous !

As-tu beaucoup de projets en cours ? Continues-tu de publier sur le web ?

J'ai énormément de projets, oui. En cours, j'en ai trois (pour faire simple, sans compter tous ceux qui sont pas encore achevés, qui en sont qu'au premier jet). Un en cours de réécriture, un à réécrire et un en préparation (fiches personnages, contexte, univers...). J'ai besoin d'être toujours occupée, j'ai le cerveau qui fourmille d'idées.

Je ne publie plus sur le web, à part quelques nouvelles sur mon site. Je n'ai plus la sensation de trouver ma place sur les plateformes (mais je n'ai pas testé Le Conteur ) ! Et comme j'ai pour but de professionnaliser mon écriture, je préfère garder mes projets pour moi, partager quelques extraits et bien les préparer pour l'auto édition ou l'envoi en ME. Mais peut-être que je reviendrai à la publication sur Internet parce que ça me manque beaucoup : le contact avec les lecteurs est si différent que lorsqu'on publie un roman.

Peux-tu nous présenter un peu tes projets en cours ou à venir ?

Vous êtes accrochés ? Parce que j'en ai quand même pas mal ! Je vais essayer d'être la plus succinte possible

WIRE : C'est une trilogie dystopique dont le premier tome est sorti en octobre 2020. Elle raconte l'histoire de 2 êtres génétiquement modifiés qui doivent fuir un gouvernement qui veut les utiliser comme arme de guerre. Je suis actuellement sur la réécriture du tome 2 pour une publication début 2022 normalement. Cette trilogie se place dans le cycle Luke & Nina.

Un jour : Deuxième roman du cycle Luke & Nina, il raconte l'histoire d'amour tragique entre Luke & Nina, justement. C'est un roman qui allie réalité, imagination et souvenir quand Nina est dans le coma et Luke est à son chevet. Il est actuellement en correction pour une publication dans le courant de l'année.

Le Laurier Rose : Un roman de Dark Fantasy que je dois corriger suite aux retours de mes BL et mes correcteurices pour un envoi en ME dans l'année (selon les ouvertures des souscriptions). Il raconte l'histoire d'une organisation qui vise à protéger la ville de Nérion, dirigé par des tyrans. Mais tout se complique quand les forces du mal s'en mêlent...

Coeur de Louve : c'est un conte illustré, écrit par mes soins et illustré par ceux de ma sœur, qui est actuellement soumis à une campagne de financement participatif !

Voilà, pour les gros projets en cours. J'en ai beaucoup d'autres, mais ils sont moins avancés que ceux-là !

Qu'est-ce qui t'a poussé à choisir l'auto-édition ?

Ce qui m'a poussé à choisir cette voie, c'est le fait que je ne souhaitais confier ce projet en particulier à personne d'autre. Je n'ai rien contre l'édition traditionnelle, au contraire, j'ai quelques projets que je compte bien publier par ce biais, mais pour WIRE, je souhaitais m'en occuper. C'était un challenge pour mon tout premier roman que je ne regrette pas du tout d'avoir accompli !

Peux-tu nous parler un peu du processus d'auto-édition ? Ce qui t'a paru compliqué, tes réussites, etc ?

Tout s'est fait étape par étape. En fait, une fois que j'ai terminé mon roman, je l'ai envoyé en correction et en attendant les retours, j'ai épluché des articles, des vidéos sur l'auto-édition. Je me suis énormément informé pour prendre la bonne plateforme, fixer mon prix, connaître les mentions légales, faire la mise en page... Tout s'est fait à la fois très bien et très rapidement. En l'espace de deux mois, j'avais corrigé, mis en page et mis en place ma façon de procéder pour le vendre. J'ai donc communiqué sur des précommandes pour pouvoir faire des exemplaires dédicacés.

L'étape la plus difficile, je dirais la dernière relecture avant la mise en page. C'était long, très fastidieux. J'ai passé du temps à enlever les répétitions, les dernières fautes dans Antidote (un logiciel très puissant) pour qu'au final, une fois publié, on me dise qu'il reste des coquilles. Rien de méchant, mais ça me frustre beaucoup.

Ce qui a été une véritable réussite, ce sont les précommandes. J'ai été surprise de l'engouement pour le roman, de certains de mes proches dont j'avais peu de nouvelles et qui souhaitais le roman... Et même au moment de Noël ou encore maintenant, ce n'est pas rare que l'on me demande un exemplaire. Ça et les retours positifs. C'est d'autant plus gratifiant que j'ai tout fait toute seule (sauf la couverture) et que tout le travail est reconnu, en quelque sorte !

Es-tu prête à recommencer pour un futur projet ?

Et bien, c'est actuellement en cours, par un autre biais. Avec ma soeur, nous avons un projet en commun qui est un conte illustré et que nous soumettons au financement participatif via Ulule ! C'est de l'auto-édition, du coup

Et sinon, oui, je compte refaire ça pour d'autres projets, surtout pour tout le cycle dont est tiré ma trilogie WIRE (ce qui représente 5 romans en tout).

Le lien Ulule : https://fr.ulule.com/coeur-de-louve/.

La campagne dure jusqu'au 7 mars !

Que conseillerais-tu as quelqu'un qui souhaite se lancer en auto-edition ?

Je lui conseillerai de ne pas aller trop vite. De prendre bien le temps de lister tout ce dont il ou elle aura besoin pour le bien de son projet. De prévoir le plus possible à l'avance tout ce qui est correction, achat d'ISBN, illustrations... pour ne pas être pris par le temps. De bien regarder les avis des plateformes d'auto-édition : j'ai choisi la mienne grâce aux avis clients, par exemple, bien meilleurs que sur une autre.

Bref, ne brûle pas les étapes. Plus tu seras organisé pour publier ton roman, plus tu seras serein.e quand le jour J arrivera

Il y a souvent des idées préconçues du style "auto-edition : auteur qui n'a pas réussi a se faire éditer". Que repondrais-tu à cette caricature ?

J'en parle souvent en ce moment, mais pour moi, ce n'est pas du tout ça. Les deux ne sont pas incompatibles, au contraire ! Pour moi, avoir choisi l'auto-édition, c'était une question de contrôle : je voulais que ce projet en particulier soit entre mes mains, du début jusqu'à la fin. Mais par contre, j'ai d'autres projets que je souhaite vraiment envoyer en maison d'édition car ça a un côté rassurant et tout ne repose pas seulement sur mes épaules, contrairement à l'AE.

Pour moi, l'auto-édition est un choix personnel de l'auteurice et pas forcément parce qu'il ou elle n'a pas réussi à se faire éditer. Juste parce qu'à ce moment, il ou elle n'a pas eu envie de l'édition traditionnelle. Après, je ne dis pas que certaines personnes ne choisisses pas cette option parce qu'elles ont essuyé des refus. Mais ce n'est pas 100% des auteurices auto-édité•e•s qui sont dans ce cas.

Que représente l'écriture pour toi ?

L'écriture pour moi est ma vocation. C'est quelque chose qui m'anime au quotidien, qui me permet de me libérer, de me défouler, de mettre à profit de nombreuses compétences, d'assouvir ma curiosité. Elle fait partie de moi et je ne saurais m'en passer. Tout ce que l'écriture implique est extrêmement important pour moi ; elle m'a aidé à bien des niveaux.

Comment vois-tu ton avenir de scritpturienne ?

Je souhaite pouvoir publier mes romans régulièrement pour faire découvrir mon univers au plus grand nombre. Je ne sais pas si je serais un jour capable de vivre de mon écriture, mais dans l'idéal, je voudrais pouvoir écrire des livres, aider mes camarades auteurs, créer du contenu sur mon blog (et pourquoi pas pour des auteurs également) et continuer de m'investir à fond dans Génération Écriture !

Un dernier mot pour la fin ?

C'est sans doute bateau, mais je me dis que ça fait toujours du bien à entendre : croyez en vous. Croyez en vos histoires. Croyez en vos projets. Et allez-y à fond !

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Pour suivre Elodye :
- https://romans.ehfredwell.com/